Violence légitime ?
Puisqu’il est question de radicalisation on peut évoquer la radicalisation des luttes ?
Admettons que les syndicats ont été tenus en échec par ce gouvernement sourd, aveugle et autoritaire sur la réforme des retraites.
Admettons également que l’opposition politique n’a pas pu faire mieux.
Admettons que l’opposition citoyenne pacifique a été méprisée.
Constatons que la violence d’Etat a rarement été aussi féroce depuis le mouvement des GJ.
Constatons également que l’Etat se met hors la loi sur la répression sauvage de toute initiative de revendication en lançant ses nervis pour disperser toutes les contestations.
Constatons que la vie professionnelle devient de plus en plus invivable, stressante et répressive.
Constatons que la richesse accumulée et captée par une infime minorité n’a jamais été aussi importante.
Constatons que la misère gagne de plus en plus de gens et que ce pouvoir d’une arrogance jamais égalée affiche un mépris de classe sans aucune retenue.
Il est donc temps de se lancer dans un climat insurrectionnel par tous les moyens. Il faut lancer des manifestations sauvages et répondre aux violences policières par la violence citoyenne, il s’agit désormais de légitime défense.
Cette police, héritière de la période la plus sombre de notre histoire, ne défend plus les citoyens mais obéit aveuglément aux dérives fascisantes de cette République moribonde.
La trajectoire fascisante de ce gouvernement, servi par une police outrancièrement violente, fait l’objet des inquiétudes les plus sourdes dans un climat mondial de plus en plus radical sur un fond de guerre généralisée et de crise financière.
L’inaction coupable de l’Etat en matière de respect de l’environnement, poussé dans sa logique capitaliste mortifère de l’exploitation forcenée des ressources naturelles pour continuer à réduire les citoyens au stade d’homo economicus n’est plus tolérable. Il faut impérativement se réapproprier le monde dans une autre logique.
G. Anders a clairement pris parti pour une rébellion violente (1) face à un Etat meurtrier. N’imaginons pas une seule seconde que les gardiens du capitalisme changeront, et touchés par une grâce divine rendront les clés du pouvoir. Les manipulations d’arrière cuisine électorale engagent légitimement les citoyens désespérés à se tourner vers l’abstention.
Si notre République est moribonde, notre démocratie est putréfiée par de longues années de renoncements et de détournements des libertés.
A ce stade le pouvoir ne se demande plus en suivant des règles truquées, il se prend par tous les moyens fussent-ils violents.
(1) « La violence oui ou non » G. Anders
