Nous souhaiterions rapidement revenir sur l’évènement des perquisitions à LFI (La France Insoumise) et plus largement autour des réactions de JLM (Jean-Luc Mélenchon).
La quasi-totalité de la presse s’est indignée de la réaction de JLM. Quel problème juge-t-elle dans ces articles à charge ? La perquisition ? La personne ? Les propos ? Quels faits ? Rares ont été les médias qui ont su objectivement faire la part des choses.
On a vu fleurir les arguments les plus incongrus : « Si JLM ne sait pas tenir ses nerfs alors saura-t-il être serein avec les codes nucléaires ? ». Rappelons d’abord que les codes nucléaires ne sont pas détenus en intégralité par le chef de l’état, rappelons que LFI par la voix de JLM prônent une VI° République qui ne sera pas un régime présidentiel, donc pourquoi invoquer cet argument qui n’a pas lieu d’être ?
La presse n’a pas fait tant d’attaques ad hominem quand M. Macron a tenu des propos d’une extrême violence envers un citoyen en lui disant qu’il « fallait travailler pour se payer un costume » ou envers ce collégien qui l‘a interpellé naïvement en l’appelant « Manu » ou à cet horticulteur chômeur à qui il conseillait de « traverser la rue pour trouver un job » en café ou restaurant.
JLM force une porte pour entrer dans un de ses lieux d’activités perquisitionnés, soit. M. Macron emploie des barbouzes qui tabassent des manifestants. D’un côté on a une réaction d’homme défendant lui-même l’intégrité de son combat, et de l’autre un puissant de ce monde qui délègue ses coups de force.
La gravité de la situation n’aura échappé à personne. L’inquiétude monte face aux lendemains incertains, la précarité gagne chaque jour du terrain sur les classes moyennes, les plus pauvres vivant un véritable enfer. Notre système de protection sociale est l’objet d’un démantèlement en règle qu’aucun gouvernement précédent n’avait osé opérer.
L’hôpital est au bord de l’implosion, le système éducatif à bout de souffle, les transports publics s’orientent vers une privatisation, quant à l’énergie, son coût ne cesse d’augmenter.
La réforme du droit du travail, menée par ordonnances, avait pour vocation de « libérer les énergies », de participer au « ruissellement » de la richesse fruit de l’emploi retrouvé. L’abrogation de l’ISF devait donner naissance aux « premiers de cordée ». On connait désormais les résultats calamiteux de cette politique d’un siècle qui s’apparente plus à celui des maîtres de forges du XIX° siècle qu’au « nouveau monde » des illusions macronesques.
Reste un problème urgent parmi tous les autres, qui se traduit en termes de survie, celui de l’écologie, de la transition énergétique, pour lequel ce gouvernement n’a rien fait, ne fait rien et ne fera rien. Pendant ce temps-là, Macron est élu « champion de la terre ». Bonjour le ridicule.
Macron et son gouvernement mènent au pas de charge une politique avec une arrogance qui exaspère la très grande majorité des Français.
L’assemblée nationale est majoritairement peuplée de député-es aux ordres du pouvoir qui reçoivent les textes de loi de l’Elysée et de Matignon. Ils les votent sans même les comprendre, sans même parfois les avoir lus et font une obstruction de principe à toute initiative.
Notre constitution stipule la séparation des pouvoirs législatif et exécutif. Cette collusion s’apparente de plus en plus à un pouvoir totalitaire. Les dérives se multiplient. Ainsi, un proche parmi les proches de Macron, en la personne de Benalla, non seulement outrepasse gravement ses prérogatives mais en plus se rend régulièrement à l’Assemblée Nationale pour, parait-il, bénéficier de la salle de sport.
Depuis maintenant un an et demi on assiste à une litanie calamiteuse d’excès et de dérives du pouvoir.
Face à cette situation, les partis d’opposition traditionnels sont totalement absents. Nous avons d’un côté un PS ectoplasmique se cherchant une identité, et de l’autre un LR, reflet exact de la peste noire du Rassemblement National.
Reste LFI qui a commis un programme que de nombreux économistes qualifient du « plus abouti ». LFI a pour socle le développement écologique et la transition énergétique auxquels nous nous devons d’aspirer. LFI et ses députés agissent au quotidien en s’opposant à ce régime délétère avec toutes les difficultés que cela représente.
De qui est donc composée LFI ? LFI c’est Clémentine Autain, Alexis Corbière, Adrien Quatennens, François Ruffin et d’autres, mais aussi et surtout, des citoyens qui ont pris conscience de l’urgence d’une nouvelle politique, réinventant un vrai nouveau monde.
JLM aurait eu une réaction « outrancière » ? C’est la réaction d’un représentant d’un mouvement qui a défendu sa cause avec véhémence, avec des coups de gueules vigoureux. Une partie de la presse s’indigne ? Nous dirions tant mieux. Quand une société produit une classe politique uniformisée, dans les mêmes costumes, avec les mêmes discours, il est heureux de voir que certains représentants soient encore de chair et d’os. Tout citoyen doit se conformer à la loi. En quoi ces actes étaient-ils légaux ? Quand la loi, représentant notre pacte social, ne s’applique plus, que reste-t-il comme recours ? Rappelons donc ici que JLM a protégé nos intérêts, ceux de la France Insoumise, certes avec force mais aussi courage.
A cette presse soumise, aux exégètes de la pensée unique, aux spectres de la vie, nous rappelons qu’avec JLM il y a un peuple qui ne se laissera pas abuser par des jugements de cour quand on lui prend ses libertés et ses droits, et qui saura le dire, uni dans un projet commun.