Perle macronesque 6

« Bien souvent, la vie d’un entrepreneur est bien plus dure que celle d’un salarié, il ne faut pas l’oublier. Il peut tout perdre, lui, et il a moins de garanties. » (E. Macron)

C’est une constante chez M. Macron de se vautrer dans l’incertain, le flou, le tout et son contraire sans respect du tiers exclu. Pour un prétendu philosophe ça met mal. On finirait par mieux comprendre pourquoi ses adorateurs considèrent son discours « … si complexe ». Il faut en effet beaucoup d’efforts pour y mettre un peu d’ordre.

De quel entrepreneur parle M. Macron ? De la TPE, de l’artisan qui emploie un ou deux salariés ou de LVMH et de M. Bernard Arnault ?

Parle-t-il de l’artisan qui honore ses chantiers à grand renfort d’heures avec ses salariés ou de feu Mme Bettencourt qui gagnait 12 915 € par quart d’heure ?

Parle-t-il de ces quelques milliardaires français qui vivent de l’intérêt que rapporte l’intérêt de leur capital ou de l’auto-entrepreneuse qui écume les routes avec son attirail de coiffeuse pour faire des brushings à domicile ?

D’ailleurs en matière de protection M. Macron, vous conviendrez que les banques (too big too fail) ont usé leur quota de protection.

Elles l’ont même tellement usé qu’elles continuent à jouer aux apprenties sorcières. Vous comprenez bien M. Macron de quoi nous parlons en matière de banques ?

Ce qu’il y a de consternant chez M. Macron et ses afficionados c’est leur propension à ne pas respecter l’intelligence des gens.

On imagine en effet assez facilement M. Bernard Arnault tout perdre et Mme et M. Klur continuer à vivre dans l’opulence de la protection de leurs garanties. M. Macron semble oublier les faits simples qui ont présidé au droit du travail et à la protection des salariés dont : le rapport de subordination entre un salarié et son employeur.

Et puis M. Macron vous semblez également omettre dans vos déclarations aussi sibyllines que péremptoires que les cotisations patronales et les impôts sur les sociétés sont quasiment inversement proportionnels à leur chiffre d’affaire.

M. Macron, il y a la forme et il y a le fond de vos déclarations. Si vos thuriféraires s’émerveillent devant vos discours et vos déclarations il n’en reste pas moins qu’ils sont, malheureusement, dans le fond truffés d’erreurs, d’approximation, de propos performatifs et de langue de bois propre à déforestation de l’intelligence.

Roger Martin du Gard notait : « Pour moi, le fond et la forme sont aussi distincts que le lièvre et sa sauce. Est-ce que le lièvre naît en civet ?”.

Nous vous laissons réfléchir à qui du civet ou de la sauce nous vous apparions.