« Je crois dans la démocratie, mais la démocratie, ce n’est pas la rue ». Sur la chaîne américaine, M. Macron a précisé que s’il « respecte ceux qui manifestent », il « respecte aussi les électeurs français » qui ont « voté pour le changement ». « Au début du mandat, vous avez un capital politique vous devez vous en servir », a-t-il ajouté, en admettant que les réformes pouvaient susciter « une résistance », « des gens mécontents ». « C’est bon, je sais cela. », a-t-il conclu, comme agacé. (Le Monde 20/09/2017)
À nouveau le suzerain est « agacé » par les « fainéants extrémistes et cyniques ».
Alors ainsi selon M. Macron la démocratie ce n’est pas la rue. On aimerait cependant comprendre quelle est la définition de la démocratie selon M. Macron. Sans doute les ordonnances ? Faudra-t-il rappeler à M. Macron qu’en 1789, c’est la rue qui nous a conduits à la démocratie.
Macron fait preuve d’une arrogance sans cesse renouvelée et sur tous les sujets. Son mépris pour les citoyens qui ne partagent pas son allégeance au libéralisme échevelé et à ses réformes dignes du XIX° siècle est parfaitement le reflet de l’ectoplasme politique et intellectuel qu’il incarne. Faudra-t-il lui rappeler sans cesse qu’il est le candidat du « défaut », celui du « barrage ». M. Macron semble oublier que 53 % des électeurs ont voté pour lui afin de faire barrage au FN. Si la rue n’est pas la démocratie, son élection l’est-elle pour autant ? L’ex-impétrant devrait se souvenir que le pouvoir est un sacerdoce et non une récompense et qu’il doit s’exercer avec toute l’humilité nécessaire dont il semble dépourvu.
Décidément M. Macron va avoir beaucoup de difficultés à régner selon ses espoirs.
La rue, M. Macron, puisque c’est ainsi que vous nommez la juste colère des citoyens, vous rappellera toujours que vous êtes en place « par défaut » et qu’il ne vous appartient pas de juger en face du peuple ce qui est démocratique ou non.