Bruno Lemaire n’a eu de cesse, avec application et virtuosité, de reconduire voire d’améliorer le processus « du pognon de dingue » versé aux entreprises à travers les multiples dispositifs financiers prévus à cet effet.
L’allègement des cotisations sociales pérennes de 6 % des rémunérations versées pour l’année en cours remplace désormais le CICE. Notez bien que cela n’est qu’un artifice administratif, qui ne change rien au fait que notre Bubule continue à exercer ses largesses avec notre « pognon ».
Le CIR (Crédit Impôt Recherche). Simple, efficace et juteux. L’entreprise soumise à un régime réel (normal ou simplifié) de l’impôt sur les sociétés ou de l’impôt sur le revenu peut en bénéficier. Les abus de ce dispositif ont été dénoncés à de multiples occasions sans que rien ne change.
Les mannes des financements des projets de recherche collaboratifs entre les entreprises privées et les organes de recherche publiques, sans authentiques contrôles, sont outrageusement dispensées.
Alors là on touche au divin. Ce sont par exemple les « Pôles de compétitivité » tant vantés comme un modèle de synergie privé/public qui en sont les meilleures démonstrations. Il en est une à Grenoble dans le domaine du semi-conducteur pour laquelle Bubule vient de signer un chèque de 3 milliards d’euros, qui a beaucoup profité des largesses de l’Etat sur ces projets caviardés. Cette entreprise grenobloise a utilisé ce «pognon de dingue » pendant des années à des fins de production mais aucunement de recherche. Des ingénieurs impliqués dans ces projets ont dénoncé les détournements d’argent public, rien n’a changé, si ce ne sont les pressions et sanctions dont ils ont fait l’objet. On se ferait un plaisir de publier les preuves (courriels, références des projets, coûts, noms, …).
Il n’est pas inutile de rappeler que les entreprises privées touchent, avec la complicité active de l’Etat, entre 140 et 200 milliards d’euros chaque année, donc notre « pognon de dingue ».
On le sait, vous le savez, c’est du domaine public, il n’est pas nécessaire d’aller dans les paradis fiscaux, tout se passe entre « nouveaux chiens de garde » (politiques, patrons, journalistes) qui se répartissent pouvoir, postes, et « pognon de dingue » sur le râble du citoyen salarié, fainéant, gaulois réfractaire, ultra-gauchiste, islamo-gauchiste, illettré, incapable de traverser la rue. C’est tellement connu que le rapport de l’IRES (Institut de recherches économiques et sociales, 05/2022) est sans ambiguïté sur ces « béquilles du capital ». « [elles] créent une sorte d’accoutumance, de mise sous oxygène des entreprises, décourageant l’investissement en rendant moins pressant un renouvellement des équipements productifs susceptibles d’améliorer la productivité du travail. Ce faisant ces politiques contribuent, à leur insu peut-être, à entraver la compétitivité des firmes, ce qui justifie ‘en réponse’ de nouveaux dispositifs d’aide et de nouveaux efforts de modération salariale ». Le même IRES après ajoute : « … l’efficacité des allégements du coût du travail se trouve dans le soutien apporté aux marges des entreprises… et à augmenter les dividendes versés aux actionnaires. ».
En bref, toutes ces aides orchestrées, masquées pour certaines, représentent 25% du budget de l’Etat. Le « pognon de dingue » subventionnait les entreprises à hauteur de 10 milliards d’euros en 1980 ; en 2021, Bubule aux commandes signait des chèques à hauteur de 140 milliards d’euros. Pour rappel le budget de l’Etat dévolu à la solidarité et à l’égalité des chances se monte à 3,2% dudit budget (« répartition du budget de l’Etat en France en 2022 par mission » Statista 09/2022). Et Bubule avec son copain Jupiter des bacs à sable s’offusquent des nantis du RSA à 607,75 € par mois.
Ne résistons pas au plaisir de rappeler l’affaire Michelin qui en 2019 a reçu 65 millions d’euros au titre du CICE et qui affirma s’en être servi pour investir dans son usine de la Roche s/ Yon avant d’annoncer sa fermeture et 74 suppressions de poste (i). Michelin s’est servi « du pognon de dingue » pour délocaliser sa production, optimiser ses coûts salariaux.
Notre Bubule national déclarait à cette occasion, bien droit dans ses bottes : « A notre connaissance, il n’est pas prévu de remboursements du CICE qui a été utilisé dans le cadre des dispositions légales » Ite missa est.
Le ministre de l’économie nous a rassurés : face à l’inflation qui risquait de se propager, il saurait nous protéger. Soulignons son inefficacité de résultats et, bien évidemment, son changement de méthode au vu du fiasco, après avoir demandé aux industriels de réduire leurs marges pour diminuer l’inflation. Ah mais non, il n’en change pas. Bubule vient de gentiment s’adresser aux actionnaires d’autoroutes (qu’il a activement participé à privatiser) pour demander l’arrêt d’augmentations des tarifs péages pendant les vacances. Pardon ? Non non, aucune gratuité malgré l’inflation pour permettre d’alléger le budget déplacement qui est le second en termes de dépenses vacances, juste un “S’il-vous-plaît messieurs, pas de hausse immédiate”. Egalement, il a à nouveau invité les marques à baisser leurs prix. Il vise l’efficacité, on vous disait. Oh mais ça n’a pas fonctionné ? Apparemment, il en faut davantage pour une remise en question des méthodes de Bubule. D’ailleurs, il avait pareillement appelé les propriétaires à ne pas grandir les montants des loyers. Mais ça, c’était avant le vote à l’Assemblée nationale pour la nouvelle augmentation de 3.5 des tarifs de location, actée grâce à la macronie et l’extrême droite.
Alors Bubule ? Bubule en chef d’orchestre du « pognon de dingue » écrit des livres. Notre bon Bubule se voudrait écrivain après son passage à l’ENS. C’est qu’il a des choses à dire Bubule, de grandes déclarations au monde, aux fainéants, aux gaulois réfractaires, aux ultra-gauchistes, aux islamo-gauchistes. Quant aux illettrés, doit-on les envier de ne pas pénétrer dans les arcanes de la pensée Bubulienne ?
N’évacuons pas le plaisir de citer les meilleurs passages de Bubule l’écrivaillon, après Bubule l’économiste distingué.
« Je me laissais envahir par la chaleur du bain, la lumière de la lagune qui venait flottait sur les glaces de la porte, le savon de thé vert, la main de Pauline qui me caressait doucement le sexe »
(“Le ministre” : 19,90 €)
« Elle me tournait le dos ; elle se jetait sur le lit, elle me montrait le renflement brun de son anus. Tu viens Oskar ? Je suis dilatée comme jamais »
(« Fugue américaine » : 23,50€)
« Il se tut, me fixa de son regard bleu sur lequel glissaient des éclats métalliques, comme un lac accablé de soleil dont il aurait été impossible, sous le scintillement des reflets, de percer la surface».
(« L’Ange et la Bête » : 20,00€. « il » n’est autre que l’imbécile élyséen vertical à propos duquel il déclarait avant de devenir l’argentier de la « startup nation » sous sa tendre tutelle : « l’homme sans projet », qui porte « une idéologie qui a planté la France », et « il porte la responsabilité de l’augmentation massive du chômage »).
On vous laisse toute latitude pour apprécier le style de Bubule. Après « Ubu roi » on eut aimé que le regretté Jarry ne nous commette pas un « Bubule à Bercy ». En fait on se contrefout que Bubule se fasse tripoter la nouille ou qu’il se mazoute le pingouin, mais le style ! Le style Bubule ! On ne dit pas « … les glaces de la porte … » Bubule ! On dit « … les miroirs de la porte … ». « Glace » est polysémique, et même si le contexte lève l’ambiguïté, on attend plus de rigueur d’un étudiant passé par l’ENS. Quant à tes considérations colorectales, il va falloir que tu consultes rapidement un proctologue.
On te savait fourbe, tes ex-amis d’ailleurs te reconnaissent à cette caractéristique, mais après la main de Pauline et sa rondelle, te voilà amoureux de l’imbécile élyséen philosophe en gériatrie ? Cher Bubule, 3 petits extraits de ta production littéraire nous font constater qu’ils n’auraient pas dû quitter le néant dont ils sont issus. Ce qui est rassurant, c’est qu’ils y retourneront. Tout le monde n’a pas la verve et le style de Christian Laborde, de Georges Bataille, de Pauline Réage ou d’Anaïs Nin.
Si tes amis t’affublent du titre disputé dans ton monde de « traître » ; nous y ajouterons celui de « chieur d’encre ». Ton style est si indigeste qu’au terme d’une page on se retrouve sous prescription médicamenteuse.
Un jour Bubule, au détour de l’Histoire, tu pourrais te retrouver devant un tribunal populaire. Avant de juger tes crimes envers la société, nous t’infligerons la lecture à haute voix de tes œuvres dans une cellule capitonnée.
Ils ont une autre gueule les « premiers de cordée » non ?
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i Sur les 8 machines financées par le CICE seules 2 ont été installées en France, 2 machines de finition (Espagne/Aranda), 3 machines de confection (Roumanie/Zalau) et une (Pologne/Olsztyn). Michelin a donc utilisé le CICE pour externaliser sa production à moindre coût salarial, moindre cotisations sociales.
ii Dans la startup France, le CFO : M. Le Maire (les-pecheurs-de-perles-macronesques.fr)
Le 11/06/23