Appel à une conscience collective

En-dehors de tout programme, il est simple de comprendre que la poursuite d’une croissance éternelle sur une terre dont les ressources sont de plus en plus limitées, ne serait-ce que par nos pesticides et nos pollutions, est une absurdité. Dette ou pas, il va falloir repenser tout notre mode de vie sinon nos enfants et petits-enfants n’auront plus que leurs yeux pour pleurer…

La course aux profits pour quelques-uns, laissant tous les autres sur le bord de la route ne peut mener qu’aux affrontements et aux guerres. Ça aussi, ce n’est pourtant pas difficile à comprendre !

C’est à cela qu’il va falloir réfléchir pour s’en sortir, au-delà de la sacralisation de « la dette » : comment, dans l’avenir, concilier la survie de notre planète avec notre mode de vie, celui des pays émergents à qui on ne peut pas refuser le droit au développement, mais comment harmoniser tout ça avec nos habitudes de consommation, nos habitudes culturelles, nos intérêts collectifs comme individuels avec une consommation raisonnable, privilégiant l’être sur l’avoir, rejetant les gadgets dévoreurs d’energie, bref baisser collectivement notre consommation : une décroissance intelligente et acceptable par tous. Ce ne sera pas facile à faire accepter et cela dépasse largement les programmes des partis politiques actuels, limités au court terme, parce que prôner la décroissance et une baisse nécessaire du niveau de vie futur n’est pas porteur électoralement…

Si les jeunes qui nous succèderont n’y parviennent pas, si les passions de réussite individuelle l’emportent au détriment de l’intérêt des autres et des autres peuples, il y a du souci à se faire sur l’avenir de l’humanité sur cette planète : les guerres et les misères deviendront inévitables… Il faut une conscience collective de l’intérêt des humains sur cette planète, en tirer les conséquences politiques et économiques, et ça, ce n’est pas gagné !

En attendant, tout ce que nous proposent Macron, Merkell ou Trump, c’est le retour aux rapports sociaux du 19ème siècle, sans aucune autre perspective que les affrontements entre riches et pauvres…