« Je veillerai à ce que notre pays connaisse un regain de vitalité démocratique. Les citoyens auront voix au chapitre. Ils seront écoutés » (Macron)
Dans l’exercice de 3 ans de pouvoir, ce jean-foutre a atteint des sommets de maestria qui tient en 3 composantes : le machiavélisme comme art de la manipulation, la duperie comme science du mensonge et la ruse comme stratégie de contournement. Celui qui se targue de l’avènement d’un nouveau monde avec sa politique de destruction de notre modèle social n’est rien d’autre que le bâtard de Thatcher avec 30 ans de retard. Examinons en résumé l’action de ce faussaire.
1- La fin des APL
2- La fin des emplois aidés destinés à la réinsertion des chômeurs
3- L’application de la CSG sur les retraites et les allocations aux personnes en situation de handicap
4- Le coup de rabot sur le droit aux allocations chômage et leur montant
5- Dans l’idéologie macronesque, aider les plus nécessiteux revient à dépenser « un pognon de dingue » et nuit à leur volonté de sortir de leur situation précaire, les installant de facto dans un Eden d’assistanat où ils se complaisent en pompant l’argent public. Dans l’idéologie macronesque le précaire est fourbe, fainéant, réfractaire au travail, alors qu’il suffit de « traverser la rue pour trouver un emploi ». En revanche l’univers peuplé de mythes et de légendes du ciboulot dirigeant ladite macronerie soutient contre toute évidence historique des fables telles que le ruissellement. Cette idéologie mortifère ne profitant qu’aux capteurs de richesses est clairement contraire aux évidences démontrées par Esther Duflo prix Nobel d’Economie 2019, qui prouve que venir en aide aux plus fragiles est la solution pour assurer une paix sociale nécessaire aux enjeux auxquels nous sommes confrontés telle la mutation écologique.
6- Le grand succès de Macron en matière de croissance restera celui de l’augmentation des travailleurs pauvres qui s’est concrétisé dans le mouvement des GJ que l’on aurait pu penser éphémère à l’instar de « nuits debout ». Ce soulèvement incarne à lui seul aujourd’hui une opposition radicale à la politique ultra libérale de Macron et de ses marcheurs fous.
7- Pour accomplir cette œuvre de destruction massive préfaçant les ruines de notre futur, il a, dans un euphémisme digne de sa rhétorique de gommeux, « simplifié le code du travail », en plafonnant par exemple les indemnités de licenciement abusif. Cette mesure, outre son injustice patente, permet aujourd’hui aux entreprises de provisionner des licenciements sur un exercice annuel. Ils auront détruit en partie le rôle des Comités d’Etablissement, des CHSCT et des délégués du personnel en abaissant leur contre-pouvoir fondu dans un CSE ectoplasmique. La simplification des licenciements individuels et collectifs autorise les employeurs à gérer leur personnel comme des mouchoirs jetables. La multiplication des contrats précaires tels les CDD aux formes multiples jette les salariés dans un abîme d’insécurité.
8- Sus aux cheminots, dernier grand bastion avec l’éducation nationale, l’hôpital et l’énergie de « fonctionnaires fainéants, inadaptés » aux réalités macronesques. La transformation de la SNCF en société privée aura cristallisé la colère légitime de ceux qui croient encore et toujours aux services publics. Dans leurs artifices de rhétorique relayés par des médias complices, ce gouvernement n’a de cesse de diviser les salariés en laissant croire à ceux qui gagnent le SMIC que ceux-là percevant 1500 € sont des privilégiés et des ennemis. Rappelons qu’il n’y a aucune opinion, aussi absurde soit-elle, que les gens n’aient rapidement acceptée dès qu’on ait réussi à les persuader qu’elle était adoptée par la majorité. C’est bien ce à quoi s’emploie les médias au service de ce pouvoir. Ils véhiculent à l’envi de fausses informations sur le statut des fonctionnaires (comme les employés de la RATP qui jouiraient d’avantages faramineux. Nous donnons ici pour exemple ce lien honteux : SCANDALEUX PRIVILÈGES À LA RATP ; on laissera le soin aux lecteurs d’apprécier les comparaisons utilisées dans cet article révélateur de nombreux autres).
La réforme de l’enseignement suit le même chemin. L’amateurisme se décline avec les réformes délétères du baccalauréat où règne la plus grande confusion ajoutée aux conséquences perverses. Outre la dévalorisation désormais actée de cet examen, la gabegie de l’organisation atteint des sommets. Ainsi dès à présent, toutes les copies des candidats doivent être « dématérialisées » par scan numérique. La question à laquelle nulle réponse n’a été apportée est : quel est le coût énergétique d’une telle pratique ? (Nous vous engageons à écouter sur le site des pêcheurs l’intervention d’une spécialiste de l’économie du numérique : Le numérique : menace ou espoir pour l’environnement ? Conférence de Françoise Berthoud). Ces mesures ubuesques dénotent l’incompétence crasse de ce gouvernement d’amateurs au service d’intérêts privés. Que dire de la lente agonie de nos hôpitaux orchestrée par une ministre spectrale validant toutes les attaques du gouvernement qu’elle représente.
9- En sourdine, et quasiment sans relais médiatiques le gouvernement a opéré une diminution de l’assurance chômage en ôtant des droits à 1,2 millions d’indemnisés sur les 2,6 millions.
10- Dernière attaque de ce gouvernement mené par l’histrion élyséen, la réforme des retraites dont l’objectif est de limiter ce budget à 14% du PIB. Tout est dit et répété sur l’iniquité de cette réforme qui donne lieu aux grèves les plus longues de notre histoire sociale, manifestant ainsi la désapprobation massive des citoyens.
Depuis son investiture, le pitre pathétique en marche aura accompli ce que ses maîtres attendaient de lui.
A- Fin de l’impôt sur la fortune prétendu contre-productif au nom d’un hypothétique ruissellement des premiers de cordée, soit une perte annuelle de revenus de 5 milliards d’euros. Au-delà même de l’effet comptable, nous n’évoquerons pas l’arrogance d’une telle mesure te elle fut perçue par les contribuables lambda.
B- Introduction de la flat tax en compensation virtuelle de la suppression de l’ISF qui n’aura pour conséquence que de creuser les inégalités sociales.
C- Enfin, les mesures fiscales destinées à favoriser l’impatriation pour les riches de l’étranger se déclinent avec une politique d’un libéralisme débridé qui fait considérer la France comme un pays de cocagne fiscale par les investisseurs.
Face à ces mesures d’une injustice inégalée, la colère populaire a pris corps dans le mouvement des GJ depuis plus d’un an auquel se sont agrégées les grèves dans tous les secteurs d’activités. Pour seule réponse, ce gouvernement de guenilles n’aura eu qu’une escalade dangereuse de la violence policière sans précédent. Le journaliste David Dufresne a recensé aujourd’hui :
- 318 blessures à la tête
- 18 à la main
- 29 éborgnés
- 5 mains arrachées
- 2 morts.
Le ministère de l’intérieur fait acte de
- 2448 manifestants blessés
- 19071 tirs de LBD
- 5420 tirs de grenades de désencerclement
- 1428 tirs de grenades lacrymogènes
Toutes ces violences d’état s’accompagnent d’un arsenal législatif répressif, loi anticasseurs, interpellation « préventive », multiplication des gardes à vue. Tout cela participe à la criminalisation du mouvement social, à tel point que manifester aujourd’hui revient à prendre des risques conséquents. Macron relayé par ses porte-coton Castaner et Ndiaye ose affirmer « … les violences policières n’existent pas … », et n’hésitent pas à se lancer dans les propos performatifs, « … ne parlez pas de violences policières … ».
Il faudrait parvenir à ne rien voir, ne rien entendre, ne rien ressentir pour nier cette actualité, et c’est ce à quoi s’emploient Macron et l’éditocratie de service. Nous n’évoquerons pas ici les scandales dans lesquels sont englués un nombre incalculable de ces voyous. La purification éthique qu’ils appellent de leurs vœux se nourrit de la corruption qu’elle dénonce. Ils ont cette particularité qu’ils partagent dans leur marche de malfrats de voir le monde comme ils le font et non comme il devrait être.
Ce texte est aussi destiné à l’intention de ceux qui verraient un quelconque talent à ce malade mental, manipulateur exécrable, pour leur rappeler des faits, juste les faits.
« Tout a été dit, mais comme personne n’écoute, il faut toujours répéter » (André Gide)
26 janvier 2020