« Il faut des jeunes Français qui aient envie de devenir milliardaires. » (E. Macron)
Selon M. Macron l’alpha et l’oméga d’une vie serait de devenir milliardaire. Il nous semble que M. Sarkozy n’avait pas d’autres propos. Propos d’une grande finesse et d’une humanité absolue.
Il faudrait rappeler à M. Macron que le temps n’est pas de l’argent et la proposition inverse est également vraie.
Macron, derrière ses postures de philosophe éthéré, confond beaucoup trop de concepts, ce qui pourrait assez légitimement nous interroger sur sa prétendue qualité de philosophe. Le suzerain semble penser que les « jeunes Français » doivent passer l’essentiel de leur temps et de leur énergie à s’enrichir.
Gardons à l’esprit, outre les connotations libérales de ses propos que personne n’ignore plus, la référence biblique : la prospérité était promise au fidèle (Lévitique 26:3-13 et Deut. 28:1-14 et bien d’autres passages).
On ne s’étonnera plus que les élus LREM soient dans une telle dévotion.
Rappelons à M. Macron que « les jeunes Français » n’ont pas tous le projet de devenir milliardaires et qu’une arithmétique d’une simplicité triviale nous instruit du fait que la richesse n’est pas extensible à l’infini. C’est bien la raison pour laquelle il faut la partager quand elle est créée. Un proverbe anglais prétend à juste titre que « La richesse amassée est un fumier puant ; la richesse répandue est un engrais fertile. ».
Macron semble oublier également un peu facilement que la richesse est d’abord le fait de ceux qui travaillent et non le fait de ceux qui la captent. Mais M. Macron a-t-il à l’esprit dans le cadre de sa loi travail que travailler plus dans une plus grande précarité est une source d’enrichissement ?
Rappelons au suzerain qu’on n’a jamais vu un coffre-fort suivre un corbillard.