LES BÛCHERS
Pierre GALLIEZ
Autrefois les persécutions
Les sorciers et l’Inquisition
C’est par le feu, le feu, le feu
Que l’on punissait tous ces gueux
Des bûchers, on brûlait, brûlait
Les flammes jaunes crépitaient
Une fumée noire montait
Vers les cieux elle s’envolait
C’était le feu, c’était le feu
C’était le feu, c’était le feu
On brûlait et on torturait
On torturait et on brûlait
Punition de tous ces manants
Punition de ces incroyants
–
Autrefois, c’étaient les guerres
Soldatesque, bandits, barbares
C’est par le feu, le feu, le feu
Que l’on tuait des malheureux
Des bûchers, on brûlait, brûlait
Les flammes jaunes crépitaient
Une fumée noire montait
Vers les cieux elle s’envolait
C’était le feu, c’était le feu
C’était le feu, c’était le feu
Punition de ces paysans
Punition de ces résistants
–
Monde moderne que l’on dit
Tunisie, Egypte ou bien Syrie
C’est par le feu, le feu, le feu
Que l’on tue tous ces malheureux
Des bûchers, on brûle, on mitraille
Les mitraillettes crépitent
Une fumée acre monte
Vers les cieux elle s’envole
Oui, c’est le feu, le feu, le feu
Oui c’est le feu, le feu, le feu
On brûle au nom des religions
On brûle, tortures et exactions
On brûle, torture nos libertés
Intégrismes aimant les bûchers
–
Et tous ces pauvres animaux
Que l’on exécute sans dire mot
Sous les balles, le feu et leur sang
Afrique ses rhinocéros éléphants
Pour l’argent, on tue on exécute
Et les mitraillettes crépitent
Une fumée acre monte
Cornes et ivoire on emporte
Oui, c’est comme le feu, le feu
Toujours le feu, le feu, le feu
On chasse au nom de cet argent
On brûle, bétise des humains
Humains ne cherchant que le gain
Gagnant en répandant du sang
–
Va t–on un jour se décider
A mettre dollars et billets
Dans un feu, un feu, un feu
Pour réchauffer les malheureux
Au bûcher on pourra brûler
Entendre les flammes crépiter
Voir la fumée verte monter
La voir vers les cieux s’envoler
Oui, ce sera le feu, le feu, le feu
Oui ce sera le feu, le feu, le feu
On brûlera tout cet argent
On ruinera tous ces puissants
Le grand feu pour nos libertés
Le grand feu pour l’égalité.