BUTEZ-LES JUSQUE DANS LES CHIOTTES !

Dans son billet hebdomadaire sur France Inter l’excellent François Morel apostrophe Luc Ferry avec un véhément « Ta gueule ! ». On ne saurait presque pas dire mieux sauf peut-être la conclusion  « … comment peut-on être aussi intelligent et aussi con ? ».

L. Ferry n’est pas intelligent. Ses livres, -nous laissons aux lecteurs courageux le soin de parvenir à leur fin- sont des tissus de banalités sans intérêts. Ses spéculations sur la philosophie grecque n’arrivent même pas à la préface du Bréhier, pas étonnant qu’il ne donne pas ses cours pour lesquels il est payé à hauteur de plus de 4000€/mois. A ce propos nous dirons « tant mieux !» pour les étudiants. Ses talents de philosophe sont assez comparables à ceux de Macron à savoir insipides et souvent en dessous de la ligne de flottaison.  

Anecdote : Ferry sur les plateaux d’émissions inconsistantes vantent les « grands mérites de physiciens des frères Bogdanov… » (sic). Leurs thèses ont fait l’objet d’indignation de toute la communauté scientifique sérieuse et notamment sur l’interprétation du temps de Planck. Nous n’invoquerons pas les erreurs grossières de leurs spéculations mathématiques qui feraient rougir un étudiant de L1, en bref, pour ceux et celles qui en doutaient, ce sont 2 guenilles confondantes. Mais le cuistre qui ne sait même pas résoudre une équation du 2nd degré dans l’ensemble des réels se croit autorisé à tresser leurs louanges.

Bon on va faire simple, Luc Ferry est une grosse merde, un con patenté, un résidu de capote, une raclure de fond de bidet, un type idiot infréquentable. Afin de donner un écho à la remarquable chronique de François Morel, nous vous proposons l’article éloquent de Michel Onfray. Que cette plume vigoureuse alerte votre sens critique envers la médiocrité de ce fourbe crétin.   Les Pêcheurs de perles macronesques

 

Lors de son allocution télévisée le soir du dernier jour de l’année 2018, alors que sa fonction consiste idéalement à rassembler les Français, et non à les diviser au nom d’intérêts partidaires, le président de la République a pris un soin malin et pervers à les déchirer comme s’il était un vulgaire chef de parti en quête d’une élection à l’Élysée. Ce chef de parti s’est comporté en chef de bande, ce dont témoigne cette prise de parole avec laquelle il fait de la totalité des gilets-jaunes une « foule haineuse », homophobe, raciste, antisémite, putschiste, néofasciste !

Comment comprendre que le premier des Français, qui devrait fédérer derrière sa personne, considère les gilets-jaunes de façon monolithique en disant : « Certains prennent pour prétexte de parler au nom du peuple -mais lequel ? D’où ? Comment ? -et n’étant en fait que les porte-voix d’une foule haineuse, s’en prennent aux élus, aux forces de l’ordre, aux journalistes, aux juifs, aux étrangers, aux homosexuels, c’est tout simplement la négation de la France ! » Macron jette de l’huile sur le feu en toute inconscience alors que sa fonction lui intime d’éteindre les incendies.

Autrement dit, les centaines de milliers de gilets-jaunes -deux millions et demi, disaient il y a quelque temps les comptages des réseaux sociaux après croisements- sont tous haineux, tous ennemis des élus, tous ennemis de la police ou de la gendarmerie, des journalistes, des juifs, des étrangers, des homosexuels, et tous… nient la France ! Comment, quand on prétend être trop intelligent pour être véritablement compris, peut-on montrer qu’on l’est si peu alors qu’on est très bien compris, trop bien même ? C’est une énigme, sauf à regarder de plus près au psychisme de ce jeune homme décidément immature en tout.

Le voilà qui envoie au front son premier ministre porter sa parole présidentielle : courageux mais pas téméraire, le Jupiter ! Édouard Philippe, en bon juppéiste, se montre le meilleur avaleur de couleuvres de sa génération ! Voilà qui force le respect… Droit dans des bottes qui ne sont pas les siennes -c’étaient, d’occasion, celles de Juppé-, le voilà qui délivre la substantifique moelle de la pensée complexe du président de la République. Je résume pour les esprits simples : « De la matraque, rien que de la matraque, toute la matraque ». On comprend qu’avec une pensée aussi subtile, Macron ait raté deux fois le concours d’entrée à l’École normale supérieure pourtant pas bien regardante sur la pensée complexe de ses impétrants à qui l’on enseigne ensuite une pensée simpliste !

Que propose en substance le premier ministre ? Abracadabra et voilà un bon vieux fichier de ce qu’il est convenu de nommer en français courant des délinquants politiques : c’est clairement le retour aux bonnes vieilles méthodes de la police politique -flicages, fichages, écoutes, surveillances, arrestations préventives, détentions des opposants politiques. Avec les moyens modernes, ce traitement qui a récemment été infligé à Julien Coupat, suivi, espionné, arrêté, mis en examen sur simple suspicion, va se trouver étendu à tout réfractaire au libéralisme de l’État maastrichtien. Il nous faut lire ou relire Orwell d’urgence…

Et puis, coup de tonnerre, cette information dont je me demande si, juste après la lecture du titre, elle n’est pas un fake news ou une pochade de l’excellent « Gorafi »: « Luc Ferry appelle à tirer sur les gilets jaunes et veut l’intervention de l’armée »!  Très drôle… Je vérifie : pas drôle du tout, c’est une véritable information, elle se trouve sous ce titre dans « France-Soir » du mardi 8 janvier.

A Radio-Classique, où il est éditorialiste, le philosophe a en effet vraiment dit : « Évidemment qu’on est tous contre les violences, mais ce que je ne comprends pas c’est qu’on ne donne pas les moyens aux policiers de mettre fin à ces violences. » Lui fait-on remarquer qu’il existe des risques qu’il répond : « Et alors? Écoutez franchement, quand on voit des types qui tabassent à coup de pied un malheureux policier qui est par terre. Qu’ils se servent de leurs armes une bonne fois. Ça suffit ! » Il continue en affirmant : « On a la quatrième armée du monde elle est capable de mettre fin à ces saloperies. » Luc Ferry souhaite donc qu’on tire comme des lapins ceux « qui viennent taper du policier », mais aussi « ces espèces de nervis, ces espèces de salopards d’extrême droite, d’extrême gauche et des quartiers qui viennent taper du policier, ça suffit ». Selon le philosophe, « il y en a eu beaucoup, après les manifestations, il y avait des bandes des quartiers qui venaient se servir ».

Donc il faut buter les gilets-jaunes et les gamins des banlieues venus piller le magasin de souvenirs de l’Arc de Triomphe sans que la police ait cru bon de les en empêcher -de la même manière qu’avec une longue séance de dépavage, les journalistes ont pu filmer sans grands problèmes des scènes que les forces de l’ordre pouvaient empêcher, mais dont le pouvoir avait besoin afin d’associer les revendications des gilets-jaunes à la violence urbaine…

Luc Ferry qui, jadis, fut traducteur de Horkheimer et de Kant avant de devenir ministre de Jacques Chirac, va désormais avoir du mal à critiquer Marine Le Pen en la faisant passer pour une ennemie de la République et de la démocratie ! Même BHL, qui pense probablement pareillement, n’a pas osé -ni Joffrin, ni Quatremer, etc.

A son corps et à son âme humaniste défendant, Luc Ferry mérite les félicitations car il dit tout haut ce que pensent tout bas les acteurs de l’État maastrichtien -leurs journalistes et leurs éditorialistes, leurs consultants et leurs intellectuels, leurs artistes et leurs comédiens, leurs économistes et leurs lobbyistes.

A la faveur de cet aveu très kantien (lire ou relire la « Doctrine du droit »), on découvre enfin à visage découvert la véritable nature de ce pouvoir économiquement libéral et politiquement autoritaire. Les choses sont claires. Grattons un peu et l’on découvre sous la croûte la véritable nature de ce pouvoir : il réunit tout ce monde faisandé qui méprise le petit peuple dans ses dîners parisiens. Emmanuel Macron, Benjamin Griveaux, Édouard Philippe, Luc Ferry, BHL, Joffrin, Quatremer & C°, font bien leur boulot, chacun à sa place : tout est désormais en ordre de marche pour que la suite s’écrive avec du sang.

Michel Onfray