Alors c’est incroyable comment M. Macron sait donner la forme sur un fond d’une vacuité abyssale. Le ton de la voix, la gestuelle, tout y est pour laisser croire qu’il est en train de donner un discours éternel qui interpelle chacun de nous.
Sur le fond, c’est encore et toujours le même désert.
« … dénoncer les conséquences dont on chérit les causes … ». Là on dit simplement « magnifique ». C’est le même à avoir supprimé l’ISF, augmenté « en même temps » la CSG sur les retraites, diminué les APL, et évoqué un « pognon de dingue » sur les aides sociales qui parle de causes et de conséquences et d’effet d’estrade.
Ce paltoquet n’est plus à une friponnerie près, son discours comme à l’habitude est ponctué de propos performatifs dont l’histoire récente montre les contradictions. Tout le monde n’a pas la carrure intellectuelle et humaine d’un Jaurès pour tenir cette forme de discours. M. Macron est un menteur avéré. Il n’arrive même pas à la cheville d’un De Villepin et de son discours à l’ONU sur le refus de la France à s’engager dans la seconde guerre d’Irak.
Parler de paix quand le lobby militaro-industriel français est un des plus efficaces au monde, il faut oser.
Mais où est donc passé la « pensée complexe » de Jupiter ? Le « en même temps » aurait-il atteint ses limites ?
Si M. Macron venait à perdre son mandat, gageons qu’il aurait un emploi en traversant la route pour travailler chez Vogica rayon batterie de cuisine. L’amoncellement des casseroles qu’il traîne l’autoriserait à un poste mérité de chef de rayon. En plus du stock il possède désormais l’arsenal linguistique du bonimenteur.
Décidément il faudrait lui rappeler qu’il peut tromper tout le monde quelque temps, quelques-uns tout le temps mais qu’il ne trompera jamais tout le monde tout le temps. D’ailleurs l’histoire est en marche, elle. Le pari est tenu qu’elle ne lui fera pas de cadeaux.
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